Il y eut la Civilisation archaïque maritime puis les Inuit, les Innus et les Mi’kmaq.
L’homme allochtone est arrivé.
Les Vikings ont exploré les côtes et établi des campements.
D'autres sont venus pour chasser la baleine.
Puis ce fut la pêche à la morue. Les Français, les Anglais, les Espagnols et les Portugais sont venus et certains se sont installés.
Les Grands Bancs de Terre-Neuve offraient des pêches « miraculeuses ». À la fin des années 1950, de puissants chalutiers remplacèrent les techniques de pêche traditionnelle de sorte qu’au début des années 1970, les stocks s’effondrèrent.
Maintenant, les nombreux casiers qu’on retrouve près des quais témoignent des nouvelles activités de pêche. Le homard, le crabe et la crevette sont aujourd’hui les principales ressources de la mer.
.
On y pêche plus de la moitié des crabes des neiges au Canada.
Vous connaissez certainement cette ancienne tradition du temps des Fêtes: on suspend des bas à la cheminée -de préférence- pour que le Père Noël les remplisse. À Terre-Neuve, ils entassent les casiers à crabes de cette façon.
En attendant, ils doivent être sages...
Est-ce qu’on est toujours bien sage à Terre-Neuve?
Est-ce que le Père Noël est maintenant trop occupé avec « Amazon » pour remplir les casiers?
Ou peut-être qu’on a fini par croire à d'autres Pères Noël et qu’on a été déçu?
Quoi qu’il en soit, on n’est pas très riche à Terre-Neuve...
.
.
.
.
.
.
..
Et on se réjouit quand la pêche est bonne!
.
Tout semble indiquer qu'on se tire d’affaire par ses propres moyens.
Se tenir au chaud l’hiver, ça coûte cher. On chauffe au bois.
.
L’hiver, des corvées sont organisées pour couper et sortir le bois sur des traîneaux. On le fait sécher et on le corde le long des routes.
On retrouve aussi le long des routes des potagers. Le plus souvent, on y cultive la pomme de terre.
.
Les hommages portés à leurs disparus témoignent également de cette simplicité mais surtout de cet extraordinaire débrouillardise même si on repose sur le gravier de la toundra.
.
Les hommages sont uniques et surtout originaux.
.
.
Ça devait brasser fort chez les Woodland lors des match Montréal - Toronto!
La partisanerie de l’au-delà!
.
Ici, je me permets d’imaginer les signes, objets, artéfacts que je joindrais à la sépulture de certains d’entre vous:
Une canne à pêche?
Un appareil photo, la laisse du chien, la sonnette du vélo, un bâton de golf, des croches, doubles croches et soupirs, une boussole, une plume d'oiseau, une drisse, un pinceau, un ciseau à bois, un livre, un globe terrestre, une pagaie, un crayon, des broches à tricoter, une clé anglaise, des chaussures de course?
…Ou simplement des fleurs.
Que Dieu ait ton âme ou à défaut, j’espère que tu as eu du « fun » sur cette terre!
.
.
Il n’est pas rare, dans les provinces maritimes, de souligner publiquement les graduations. Le plus souvent, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, on le fait en affichant, le long de la rue principale de la ville, les noms et photos des jeunes promus.
À Terre-Neuve, on le fait sur les maisons, peut-être parce qu’il est difficile de trouver la rue principale du village?
Bravo Neil!
En effet, sur la Côte-Nord comme à Terre-Neuve, on dirait que les maisons ont été plantées ici et là, qu’elles sont tombées au hasard du ciel et qu’on a ensuite tracé les autres chemins, la rue principale étant le plus souvent la mer.
.
.
.
.
.
.
Cet aménagement amène parfois des incongruités…
Dans les villes plus populeuses que nous avons vues, ce que nous pourrions appeler « urbanisation » ne semble guère soumis à un plan directeur. On y retrouve quand même une certaine authenticité.
Channel-Port-aux-Basques:
.
.
Blanc-Sablon (municipalité québécoise à la frontière du Labrador):
.
.
.
C’est peut-être l'authenticité de l’éloignement, de l’isolement, de la simplicité le plus souvent involontaire…
Pour terminer ce petit séjour...
.
.
.
.
.
.
.
Nous avons rarement vu, lors de nos autres voyages, la possibilité de passer la nuit à peu près n’importe où comme ici, à la United Church de Flower’s Cove. D’ailleurs, les églises de toutes les confessions de Terre-Neuve, du Labrador et de la Basse Côte-Nord, ne sont jamais fermées.
Merci de votre confiance et de votre accueil!
Souvent, face à la mer comme à Brador, un espace est aménagé pour que le voyageur puisse y séjourner.
Juste à côté du trésor que nous voulions rapporter à la maison pour réchauffer nos soirées d’hiver.
Salut!
.