Encore vers l’Ouest


17 juillet 2019

Par quel chemin allons-nous nous rendre à l'ouest de notre pays, aux Prairies et aux Rocheuses? Depuis plusieurs mois, nous tergiversons, hésitons entre la route du « Nord », celle de Hearst ou bien la route qui nous fait passer aux États-Unis par Sault-Ste-Marie et qui nous permettrait de revenir au Canada au sud-ouest de la Saskatchewan, près du parc national des Prairies. Nous contournons Montréal, prenons la route d'Ottawa et naturellement, sans trop d'hésitation, nous décidons de passer par le Canada. Mon ami Pierre Gélinas, qui a emprunté très souvent toutes ces routes, me confirme que la route #11 est un bon choix.

Go West!

Deux ans plus tard nous constatons l'immensité du territoire et les distances à parcourir nous invitent à faire confiance au temps, à ces deux mois qu'il faudra laisser se dérouler. Le temps doit se situer dans l'ici, maintenant. Il doit s'inspirer des rencontres et des hasards. On verra où cela nous mènera. 

Depuis Rigaud, sur la rive sud de l'Outaouais où nous sommes passés en Ontario, nous avons littéralement suivi la frontière du Québec en remontant la rivière. De North Bay à Cochrane, direction nord, des embranchements permettent de rejoindre les villes québécoises de Ville-Marie, Rouyn-Noranda... Est-ce que ce sera notre chemin pour revenir à Québec au mois de septembre? Probablement pas!

Le nord de l'Ontario, par la #11, cette section de la route trans canadienne, nous surprend par sa diversité. La route #17, plus au sud, qui suit la rive nord du lac Supérieur est également désignée « trans canadienne ». Nous nous attendions à voir une route sinueuse dans les montagnes, bordée d'épinettes, un peu comme dans le parc des Laurentides. La route est plutôt rectiligne, juste un peu vallonneuse. Il y a des sections d'épinettes, d'autres de lacs, de tourbières et puis nous roulons sur de vastes plateaux cultivés, à perte de vue : cultures céréalières, fourrages, quelques troupeaux. D'autres lacs, rivières et quelques villes et villages... Pour les amateurs de géographie, ce n'est quand même pas si au nord. Nous avons franchi près de Cochrane ce 49ième parallèle qui est la même latitude que la frontière qui sépare les provinces des prairies des les États-Unis. C’est aussi la même latitude que Baie-Comeau.

Nous roulons vers Kapuskasing (et, dit-on, les meilleurs choux à la crème au monde). Ce ne sera pas pour demain. Nous allons prendre une journée de repos, faire de la randonnée et peut-être du canot si la température le permet.


20 juillet

Savez-vous que la petite ville de Moonbeam reçoit la visite des extra-terrestres? En cette période de pleine lune nous en avons été témoins.

Dominique a essayé d'entrer en communication avec eux. Malgré sa stratégie et ses efforts, ils sont restés cachés dans leur soucoupe.


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Kapuskasing, quelle déception! La pâtisserie était fermée pour les vacances! Pas de choux à la crème…

Hearst a heureusement été à la hauteur de notre « roadtrip » gastronomique:


Le King's Cafe, dans un décor enchanteur, sert depuis des décennies ses fameuses boulettes de poulet « sour and sweet » qui en ont fait une étape incontournable des épicuriens.


Y a-t-il un petit doute dans cette mine?

P.S. Sagesse chinoise

Hearst (4)


La bedaine bien remplie, il faut prendre garde de ne pas s'endormir sur cette route qui devient une bande grise rectiligne, bordée d'épinettes. Les habitations ont presque disparu de même que les lac et les rivières. Nous sommes presque seuls sur ce trajet hypnotisant. Que c'est grand le Canada et pourtant nous venons juste de partir! Nous avons quelques pensées pour notre ami Benoît qui a parcouru tout le pays à bicyclette. D'ailleurs, les rares fois où nous avons croisé ces petites moulinettes chargées de sacoches, nous scandions : « Benoît! Benoît! Benoît! ».

C’est à quelques kilomètres de Thunder Bay que le 1ier septembre 1980,  Terry Fox mit fin à son marathon de l'espoir. La récidive de son cancer ne lui permit pas de reprendre son projet. Malgré sa disparition, son oeuvre est toujours bien vivante et recueille encore les dons de toutes provenances. Jusqu'à ce jour, 700 millions de dollars ont été recueillis pour la cause.


Si Terry avait survécu, il aurait exactement le même âge que moi.

L'Ontario, c'est long, c'est tellement long... C'est tellement long que ma barbe est devenue comme celle de Forrest Gump!

Bienvenue au Manitoba!


26 juillet

Les vallons rocheux bordés d'épinettes et creusés de lacs s'ouvrent sur la grande plaine. La transition est quand même assez rapide. La route devient rectiligne. Nous entreprenons une autre longue étape. Certes, le paysage devient plat et l'horizon de toutes parts devient l'infini du « roadtrip » mais ce n’est pas monotone. Nous cherchons à atteindre ce que l'oeil ne voit pas encore et poursuivons notre avancée à mesure qu'il se dérobe. Nous avons pensé à vous deux, Louise Co. et Benoît T. quand ces deux motocyclistes nous ont doublés. On vous le souhaite!


Vers Régina


Et quant à toi Louise Co., je ne sais pas quelles couleurs tu aurais choisies pour représenter sur tes toiles ce ciel le plus souvent sans nuage, ces champs de colza, les jeunes pousses de cultures de maïs et de légumineuses, les foins mûrs, quelques fois brûlés par le soleil. Quel pinceau ou quelle brosse aurais-tu choisi pour exploser sur ton œuvre la nuée sombre qui menace et que nous espérons éviter.



Halte à Regina.

Dans cet hôtel, Joni Mitchell a composé « Raised On Robbery ». Malheureusement, nous n’y avons pas séjourné pour nous imprégner de l’atmosphère qui l’a inspirée.



Swift Current, soleil de plomb, 36,5 degrés. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on ira au parc national des Prairies. Peut-être au retour des montagnes dans quelques semaines?



Dominique fut la première à trouver à l'horizon la longue ligne des montagnes rocheuses qui contient les rêves que nous faisons depuis des mois. Nous nous y incrustons par le « Crowsnest Pass », Colombie Britannique.


27 juillet

« Reinhard! Reinhard! Reinhard! » scandons-nous parce que le cycliste avait pas mal de cheveux blancs! Cher Reinhard, quand tu auras parcouru tous les chemins du Québec, le terrain de jeu de ce côté du pays est également très intéressant et offre les défis que tu aimes tant.

Depuis le sud, nous avons remonté la vallée de la Kootenay, véritable brèche entre les spectaculaires pics rocheux. La vallée est large. Une forêt de pins clairsemée en côteaux abrite ça et là quelques petits lacs de montagne et de jolis ranchs, comme sur les photos de calendriers. C'était inscrit : « Montana ». Pourquoi pas? La rivière poursuit son cours dans le Montana, l’Idaho puis revient ensuite au Canada pour se joindre au fleuve Columbia qui coule ensuite vers le sud vers l’état de Washington pour enfin terminer son trajet au Pacifique en traçant la frontière entre le Washington et l’Oregon.



Le chemin de fer est omniprésent. Il s'est fait l'allié du relief et a même du faire des prouesses pour se faire un passage. Il a peuplé le fond des vallées. Il a fait l'histoire de ce pays

Nous le vivons. Notre emplacement de camping est à 50 mètres de ce grand chemin. Quand le train gronde, il monte vers Roger Pass. Quand il grince, il arrive à Revelstoke. Nous dormons quand même d’un sommeil profond. C’est grâce au meilleur somnifère qui soit: le grand air et les longues randonnées en montagne.

La montagne est de toute part la toile de fond, coiffée de dentelle blanche. Nous sommes arrivés à temps. Nous avons la chance de voir les fleurs alpines se déployer sur les hauts sommets, exploser de jaune, rouge, bleu, rose…



La vie profite de cette courte opportunité. Les moustiques savent que le temps presse. Même le colibri est au rendez-vous dans ces prairies alpines!… Et on espère ne pas rencontrer l’ours.



Le Feu

Le feu détruit parfois ces grandes forêts mais donne aussi la renaissance et la vie. Le feu est également omniprésent dans cette croûte terrestre déjà bouleversée et il se manifeste encore pour notre plaisir : 39 degrés (calidarium).



29 degrés (tepidarium).



L'eau, la neige et la glace

Au bout du sentier, au delà des derniers arbres, nos bottines s'arrêtent. Les glaciers sont à bout de bras et laissent échapper des torrents de cette eau bleu-gris, un peu laiteuse. Seuls les chants de quelques oiseaux réussissent à se faire entendre malgré le tumulte des cascades.



Souvenir!

2009


2019


31 juillet

Tracer son chemin


15 août

Theodore Roosevelt a eu la conscience de protéger le patrimoine américain en créant 18 monuments nationaux, cinq parcs nationaux, 150 forêts nationales et bien plus. Né à Manhattan, il établira son ranch au Dakota du Nord, sur les rives de la Little Missouri River. Il tombera amoureux de cette région de « Badlands » et cette expérience marquera sa présidence et son héritage.



En 1947, 29 ans après sa mort, deux parcelles, séparées de près de 100 kilomètres sont désignées parc national en sa mémoire. Ce sont deux petits îlots encerclés de toutes parts de forages gaziers et pétroliers de la formation de Bakken.

On y entre comme dans un monastère. On s'attend à rencontrer un cavalier. Theodore Roosevelt? On voit bien à travers ses yeux ce qui l'a séduit : les falaises aux couches multicolores, la rivière chargée de sédiments dont les méandres sont peuplés de forêts de « cottonwood », les bisons, chiens de prairie, mouflons... La prairie porte toutes les subtiles nuances de vert avec quelques points multicolores. Les bosquets et les arbres ont adopté les oiseaux.



La pleine lune s'est levée, on ne voit que les feux de camp. On entend la guitare et l'harmonica qui accompagne la voix rauque qui raconte ce pays. La nuit sera douce.

« Quelles sont les qualités d'un bon roi? » demanda mon ami André au guide qui nous faisait visiter le palais royal à Madrid. La réponse fut plutôt évasive...

Si on posait cette question : « quelles sont les qualités d'un bon président américain? »

En cette période où la démocratie américaine souffre quelque peu, on pourrait répondre à cette question en se rappelant ce qu'était Theodore Roosevelt. Dès sa jeunesse, il s'intéresse à la nature. Il passe ses étés dans les Adirondacks, à Long Island ou sur les rives de l'Hudson River. Il se passionne de zoologie et passe son temps à observer les animaux, notant ses observations dans un livre et collectionnant les spécimens. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1906*. S'il était né 100 ans plus tard, c'est peut-être lui qui trouverait des solutions aux défis du 21ème siècle?

*Source Wikipedia

 Paroles d'un sage du Dakota du Nord: « Pour faire du foin, ça prend un champ pétrolifère. »


En effet, la moindre petite perforation dans le sol devient nécessaire pour atteindre cet or noir qui est si cher aux américains. La prairie est peuplée de chevaux vapeurs lancés au grand galop. Des mastodontes! Combien de pétrole doivent-ils boire pour se lancer à 80 milles/heure* et plus? Quand on est au pays du « BIG », on ne se prive pas. Et si ce n'est pas suffisant, le reste de la planète comprendra qu'elle devra y participer.

*129 km/heure, limite de vitesse permise

Nous poursuivons notre chemin vers l'est et nous constatons que le Dakota du Nord a d'autres alternatives que le pétrole pour combler ses besoins énergétiques :


Machine à faire de l'électricité avec du charbon!


18 août

Montana, Dakota du Nord, Minnesota, Wisconsin, Illinois, Indiana. La plaine ondule et se remplit progressivement de petits boisés. La circulation devient de plus en plus intense pour devenir hallucinante aux abords de Chicago. Quelques visages d'autres couleurs apparaissent, d'autres vêtements, langages et façons de se comporter. Les véhicules rapetissent mais les camions sortent de partout. On approche d'une autre Amérique.



Nous faisons une pause rafraîchissante au sud du lac Michigan, dans les grandes dunes de sable laissées lors de la dernière glaciation. L'eau est incroyablement limpide, juste assez froide pour nous rendre confortables.

Une autre longue étape nous mène à un autre grand lac puis, le jour suivant à un autre. Et ce sera le retour à la maison.


Retour

Nous avons parcouru 5 provinces canadiennes et 9 états américains.

Nous avons eu 5 nuitées en hôtel et 31 en camping.

Les voyages nous donnent l'occasion de découvrir plein de choses. Bien sûr, c'est pour ça qu'on les fait. Ils sont aussi une occasion unique de nous interroger sur nous-mêmes et sur ceux que nous rencontrons. Bien souvent, le regard que nous portons est « tout neuf » et sortis de notre routine habituelle, nous avons la chance de nous voir d'un autre œil.

Voici donc quelques unes de mes réflexions :

Premièrement, je ne crois pas que la solution aux problèmes actuels de la planète vienne du Dakota du Nord.

Le véhicule qu'on associe le plus fréquemment aux handicapés physiques est la chaise roulante. Dans l'ouest, le véhicule qu'on peut associer aux handicapés mentaux est le « pick-up ».

En ce qui concerne les armes à feu… C'est un sujet toujours d'actualité qui a encore fait la une suite aux événements de Dayton et de El Paso.

Voici un des règlements du Indiana Dunes State Park :

« Any firearms (except lawfully possessed handguns), BB gun, air gun, CO2 gun, bow and arrow, paint gun or spear gun in possession in a state park must be unloaded or un-nocked and stored in a case or locked within a vehicule, except when owner is participating in an activity authorized by written permit. »

Alors, pourquoi s'inquiéter?

Dans les haltes routières du Wisconsin, il est clairement indiqué sur la porte qu'il est défendu d'aller pisser avec son « gun ».

Moi j'aime ça un pays qui mise sur la sécurité comme ça! Un faux mouvement c'est si vite arrivé et tu t'la fais sauter!

De part et d'autre du 49ième parallèle, l'habitant des grandes plaines et des montagnes se distingue de la façon suivante : celui du sud met un gros « péteux » à l'arrière de son pick-up pour faire plus de bruit.



Notez que le proprio de ce beau pick up « pipey » a laissé le véhicule en marche et s'est absenté pour le lunch du midi. C'est quand même agréable d'avoir une petite fraîcheur au retour!

Il a été difficile de trouver un endroit pour disposer de notre recyclage, autant dans les parcs nationaux ou d'état que dans les endroits publics comme les haltes routières. J'ai acheté un jus au casse-croûte du Lewis &Clark Cavern State Park (Montana). Quand je leur ai tendu la bouteille de plastique vide pour qu'elle soit recyclée, ils m'ont dit de la mettre aux ordures parce qu'ils ne font pas de recyclage. Malaise...

Toutefois, au fur et à mesure que nous avons progressé vers l'est, nous avons vu le recyclage des cannettes (Wisconsin), puis celui du plastique, du carton et du verre (Ohio). Dans l'état de New York, on voit une réelle préoccupation pour le recyclage. Notons également que la limite de vitesse permise passe progressivement de 80 mi / heure au Montana à 65 mi / heure dans l’état de New York.

Le Québec a su exploiter une ressource naturelle extraordinaire : l'hydroélectricité. Je marchais sur la plage du magnifique Indiana Dunes State Park, un territoire exceptionnel de 17 kilomètres le long du lac Michigan. Une forêt recouvre ces dunes et enveloppe un écosystème unique et fragile. À sa limite ouest, se trouve une centrale thermique au gaz et à sa limite est… Une autre!



Le parc du Bic a sensiblement de la même dimension. Imaginez-le ainsi encadré! Quelle chance avons-nous d'avoir accès à une source d'énergie renouvelable, dont les impacts sont modestes comparativement aux combustibles fossiles. Pas cher en plus!

Parlant du Québec, nous devrions être fiers de notre réseau de parcs nationaux (SEPAQ) qui, selon ce que nous avons vu, est de loin le mieux développé et équipé en Amérique du Nord. Dans les 5 provinces canadiennes et les 25 états américains où nous avons campé depuis une dizaine d'années, nous n'avons pas trouvé d'équivalents. Certaines provinces canadiennes et états devraient avoir honte de gérer leurs parcs comme ils le font. J’ai utilisé des équipements dont je ne vous priverai de la description, surtout que certains d'entre vous lisent peut-être ces quelques lignes alors qu'ils sont à la table. Pour ce qui est des grands parcs nationaux (US Government), même les plus prestigieux comme Yosemite, ont des installations qui sont maintenant inadéquats et même délabrés par endroits. Dans les parcs nationaux canadiens, des travaux de restauration viennent d'être faits ou sont en cours d'exécution mais les deux ou trois dernières décennies de sous-financement sont difficiles à rattraper. La SEPAQ, c'est aussi du personnel compétent pour nous renseigner et faire l'entretien et croyez-moi, dans plusieurs endroits, les guérites sont désertées et les usagers sont laissés à eux-mêmes; système « D » ou « party time »!

Scoop! Nous avons appris que le « remake » de la légendaire série télévisée « Les Arpents verts » sera tournée au Québec là où ils ont trouvé les chemins creux qui correspondent au réalisme qu'ils veulent donner à la production. En effet, le Québec détient la médaille d'or pour ce qui est des chaussées cabossées. Entre autre chose, le tronçon de la route 20, de Montréal au Mont St-Hilaire (dans les deux directions) est le plus mauvais bout de route que nous avons eu durant les 11359 kilomètres de notre voyage! Je crois qu'un élément de décor original de la première série de 1965 a déjà été installé sur la route 20 pour enjamber la rivière Yamaska.

Ce n'est pas un secret, les Américains ont le culte de l'automobile et leur réseau routier est à la hauteur de leurs préoccupations. Généralement, on roule sur un billard. Ou presque (l’Illinois, du moins au nord près de Chicago, cherche à nous imiter).

Au Canada, même à Kapuskasing on roule en tout confort. Ne prenons pas notre position pour acquise parce que le Manitoba nous talonne de près.

A propos de l'automobiliste.

Les Américains conduisent très bien et sont courtois. En Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan, c'est la même chose. En ce qui concerne l’Albertain et ses proches voisins de la Colombie Britannique (ceux des montagnes)... Là, c'est autre chose! Une phrase que nous avons prononcée à plusieurs reprises en observant les dépassements : « Non, il ne fera pas ça! ». On dirait qu'ils ne peuvent pas tolérer de voir l'arrière d'un véhicule, quitte à dépasser, un par un, la dizaine de véhicules qui les précède. Il ont peut-être la chance d’avoir un sixième sens: voir par dessus les butons et au travers les falaises.

Nous avons vu de très nombreux panneaux publicitaires sur le bord de la route nous disant que chaque enfant est un don de Dieu, qu'un cœur qui bat a droit à la vie, qu'on doit accueillir chaque enfant... Sur l'affiche, on voit un bébé potelé, qu'on aimerait caresser et serrer dans ses bras. Pourquoi la photo sur l'affiche n'illustre jamais un bébé de race noire?

Donald sera-t-il réélu?

Ah! Ah! Ah! Seul l'avenir nous dira ce que le futur nous réserve!

Sommes-nous des Américains du nord?

Je suis convaincu que l'Alberta ferait un excellent 51ème état américain. J'essaie de trouver une différence entre le mode de vie des Albertains et celui de leurs voisins du sud et je ne trouve pas de différence significative. Quant aux provinces des prairies et à l'Ontario, la culture canadienne se démarque de celle des Américains.

Et les Québécois? À part la langue?

Prochain « road trip » : le Québec, société distincte ou pas?

À suivre...


P.S.

Cher Donald,

Je sais que tu as été déçu de ne pas pouvoir acquérir le Groenland. J'ai un petit morceau de terrain à Rivière-Ouelle qui pourrait peut-être t'intéresser. Il y vente à peu près toujours mais je suis certain qu'il y fait moins froid qu'au Groenland. C'est petit mais peut-être qu'en serrant bien fort tu pourras y entrer ton nombril.

En tout cas, fais-moi signe, je te ferai un bon « deal ».