"…la destination importe moins que l’abandon. Partir, ce n’est pas chercher, c’est tout quitter, proches, voisins, habitudes, désirs, opinions, soi-même. Partir n’a d’autre but que de se livrer à l’inconnu, à l’imprévu, à l’infinité des possibles, voir même à l’impossible. Partir consiste à perdre ses repères, la maîtrise, l’illusion de savoir et à creuser en soi une disposition hospitalière qui permet à l’exceptionnel de surgir. Le véritable voyageur reste sans bagage et sans but."
Éric-Emmanuel Schmitt

Prologue
Quand les américains ont une p’tite fringale, ils sont fidèles à leur slogan:
"Think Big"
Par une belle matinée ensoleillée de Pâques, nous débarquons au Big Texan Steak Ranch en espérant profiter de leur brunch.
Voici le menu:
https://www.bigtexan.com/restaurant/menu/
Végétariens, s’abstenir!
Il est encore tôt. Le personnel s’affaire à dresser les tables et seulement quelques Texans endimanchés se pointent.
On sent qu’on va bien manger. Alors, quoi de mieux pour se mettre en appétit qu’un petit exercice de tir?
Tiens donc… Qui sont ces « winners »?
Date...
Nom...
Âge...
Poids (en lbs j’espère)...
Temps (min:sec)...
Provenance...
Remarques…
Les Chanceux! Ils n’ont pas payé leur repas parce qu’ils ont réussi à manger un steak de 72 onces (et ses garnitures s.v.p.) en moins de 60 minutes!
Six personnes peuvent s’installer à la table d’honneur, chrono bien en vue, et s’exécuter…
Eh bien, c’est Madame qui a bon appétit! Molly en a avalé trois dans le temps réglementaire! Ah la cochonne!

Je pense que j’ai perdu l’appétit! Viens mon vieux. Peut-être que toi tu n’es pas si bête?
11 avril
Nous entrons aux USA par les 1000 Îles. La route est longue mais nous sommes portés par l’adrénaline du départ. Le repos est bien mérité après une si longue route. Plus de 900 kms! Il est toujours agréable de retrouver le confort d’un Hampton Inn…
12 avril
Une autre longue journée de route, d’autoroute. Ça va bien. Nous sommes seuls sur le camping de ce SP, dans une belle forêt pleine d’oiseaux. Quelques fleurs saluent le printemps. Fini l’hiver pour nous. Quelle transition, c’est incroyable! Il y a deux jours, il y avait plein de neige autour de la maison. Notre VR nous fait voyager dans le temps.
13 avril
Les kms se succèdent. Nous progressons rapidement malgré un bon vent du sud. Nous campons à Meramec SP. C’est beau. Déjà les campeurs prennent prennent possession de la belle saison. C’est bien vrai, le printemps est là. Nous marchons dans la belle forêt en fin d’après-midi. La chouette rayée nous salue pendant la nuit.
14 avril
La route est interminable en Oklahoma et le vent est toujours présent. Il faut voir plus loin, imaginer le but. Le paysage change. Nous entrons dans l’Ouest, nous le sentons. L’Econolodge est un passage obligé sur cette route 66 désuète. Un tantinet déprimant. Le désert américain n’est pas exactement là où on pense.
15 avril
Un bref détour sur l’Interstate 40 et nous voilà parmi les oiseaux et les étoiles dans un oasis texan. Quelle surprise! On est hors du temps (c’est l’été?). On est ailleurs. C’est calme… Le Texas profond.
16 et 17 arvil
Un p’tit dej pascal au Big Texan Steak Ranch? Non merci! On se contente d’observer leur démesure, de s’en écoeurer. Ici, les animaux ne sont pas tous quadrupèdes.
Santa Fe. Enfin! Le Black Canyon Campgroung, au nord-est de la ville, n’est pas encore ouvert. Quelle déception. Nous devons redescendre vers Santa Fe. On cherche quelque chose d’autre. Mouche! Pourquoi pas Bandelier NP même si nous sommes fatigués de la longue route. C’est notre premier véritable arrêt: 2 jours. Nous apprécions le calme des montagnes dans un parc historique surprenant. On peut dire que c’est la chance qui nous y a mené. Ça valait le détour.
18 avril
Nous avons débuté la journée à Santa Fe puis continué notre chemin par la route Turquoise, intéressante sans plus. Alors que nous établissions notre campement au Red Rock Park, nous avons rapidement tout fermé pour éviter un blizzard de sable. On continue donc notre route et nous nous installons à quelques kms à l’ouest, dans ce chouette RV Park… Une bonne douche est appréciée!
19 avril
Nous prenons un thé glacé bien froid en nous remémorant les merveilles du Petrified Forest NP. C’est un site mémorable, unique. Un moment fort jusqu'à maintenant.
20 avril
Un arrêt au Sunset Crater Volcano NM nous a ravi. La lave noire nous a rappelé les Canaries. Nous campons dans un de nos plus beaux sites: Diane nous l’avait recommandé. Les nombreux Acorn Woodpecker étaient en prime. La forêt est enveloppante, la rivière coule.
21 et 22 avril
Sedona est envahie. C’est le « Spring Break ». Nous marchons un peu dans la ville. Que des commerces! L’environnement est magnifique mais nous ne parvenons pas à avoir un emplacement de camping. De plus, impossible de se stationner pour faire une randonnée près de la Courthouse Bute. Un arrêt à la cathédrale de la montagne puis nous filons (ouf!) pour aboutir dans un camping extraordinaire. Nous avons visité en route la petite ville minière de Jerome. Ce camping est une étape vraiment intéressante. Deux jours, pourquoi pas? Ça nous permet d’éviter l’achalandage de la fin de semaine avant d’entrer dans le Joshua NP. Nous faisons une longue et très belle randonnée en forêt. La bière est bonne à Prescott! Les gens y manifestent en cette journée de la terre. Bravo!
23 avril
Nous sommes campés en plein désert. Le lieu est ouvert à plein horizon. C’est le silence et les étoiles. Au coucher du soleil, nous faisons une randonnée mémorable dans les fleurs printanières. Nous sommes comblés.
24 avril
Nous continuons notre chemin dans l’inoubliable Joshua Tree NP. Nous campons à l’abri des rochers… Quelle chance d’être dans un tel environnement! Nous avons encore marché le désert, parmi les fleurs et les oiseaux. On ne s’en lasse pas.
25 avril
Du désert, nous nous dirigeons vers les montagnes, vers d’autres parcs exceptionnels auxquels nous rêvons depuis des mois. Des vents violents sont encore présents sur la route. Si on se fie aux pancartes et aux tableaux indicateurs, ce n’est pas exceptionnels à Tehachapi. Les milliers d’éoliennes sont un bon investissement. Le RV park où nous aboutissons, est le Taj Mahal du camping! Nous soupons dans un resto basque! On cherche le Basque mais c’est quand même délicieux. Bonne fête Dominique!
26 et 27 avril
C’est une chance de camper dans ce parc si achalandé, surtout que plusieurs campings sont encore fermés. Nous sommes au piedmont de Sequoia NP. Les abondantes chûtes de neige de l’hiver ont gonflé les rivières et les chûtes qui coulent entre les montagnes encore maculées de blanc. Tout y est, et nous sommes dans le décor!
28 avril
Très tôt, avant que les autres visiteurs soient dégourdis, nous arrivons parmi les grands arbres. Les premiers rayons du soleil lèvent une brume qui rend le décor surréaliste. Nous faisons des randonnées inoubliables sous ces géants. Le « General » est populaire ici! Nous campons sous les Sequoia! On est dans la froidure. Ce site de camping vient d’ouvrir.
29 avril
C’est une étape obligée avant la visite de Yosemite. Le souper au Best Western a été plus intéressant que ce camping, mais une bonne douche (la première depuis 4 jours) est bien apprécié!
30 avril
Nous avons vécu la grande aventure de Yosemite. Levés très tôt, nous précédons la vague de visiteurs en ce beau dimanche de printemps. Les rivières et les chûtes sont gonflées. Le spectacle est total. Nous nous promenons dans la vallée en vélo et à pied. En fin de journée, après le spectacle de la déchainée Merced River que nous avons suivie depuis la vallée de Yosemite, nous faisons un arrêt dodo à ce RV park, sans histoire. C’est quand même correct pour 73$ US!
1ier et 2 mai
Nous avons décidé de faire la "Big Sur". C’est un bon détour mais tant pis. De la montagne à la mer. On touche le Pacifique au coucher du soleil! Le site de ce SP est exceptionnel. Même s’il n’y a pas de douches et que les sanitaires se limitent aux toilettes « bleues », nous y sommes bien. Deux dodos. Très belle excursion le long de la mer. Dominique se tourne la cheville. Fracture? Non, entorse. Est-ce que la blessure va compromettre la suite du voyage?
3 mai
Nous prenons le temps de visiter le Hearst Castle. C’est encore de la démesure à l’américaine, de la graine à narcissisme pour ceux qui l’ont habité et pour les visiteurs américains, fiers de leur patrimoine. Un tronçon de la "Big Sur" est fermé! Nous devons faire demi tour et la reprendre à partir de son extrémité nord. Cette journée où on pensait faire un p’tit tour de camion s’est transformée en en une longue, longue journée de route. Petite opportunité: nous dégustons les vins de Paso Robles. Nous arrivons enfin dans la petite bourgade de Big Sur, à moins de 80 kms de l’endroit où la route était fermée. Ce camping est durement gagné mais, après une petite bouteille de rouge sublime, nous dormons les portes arrières ouvertes sur la rivière qui coule. Nous l’avons fait la "Big Sur"!
4 mai
En matinée, nous avons quelques belles échappées sur la côte rocheuse du Pacifique au travers de la brume. La conduite « sportive », souvent imprudente et quelques fois grossière des californiens enlève un peu de charme à cette route merveilleuse. Un arrêt à la Mission San Carlos Borromeo de Carmelo en fallait vraiment la peine. Ce RV park est notre dernière étape avant la grande ville!
5 au 8 mai
Ce beau et « cute » B&B, dans un quartier calme, nous étonne par ses excellents petits déjeuners! La grande ville… Un temps d’arrêt. Quelques jours hors de la route, à pieds ou en vélo. Quelques jours dans cette ville surprenante: quartiers dans les collines, quais, ville nouvelle, « POPOS », parcs, Golden Gate, Cable Car, MOMA… Nous nous souviendrons d’une certaine bouffe dans un resto de fruits de mer.
9 mai
Nous quittons la ville par la Sonoma Valley. À part une dégustation intéressante, le site ne nous épate pas. Nous retournons à la mer, seuls parmi les arbres. Le rivage est rocheux, sauvage. On est bien loin de la ville.
10 et 11 mai
La petite ville de Mendocino nous connecte à la mer. Belle randonnée paisible. Nous empruntons ensuite un autre bout de route côtière, lacets, côtes. Panoramique? Certainement pas pour le conducteur! Ça demande une attention continuelle. Nous arrivons aux grands arbres par l’Avenue des Géants. Notre camion est minuscule. Ce parc nous offre une autre randonnée exceptionnelle. Nous sommes seuls sur les sentiers.
12 mai
Nous faisons un arrêt à Eureka. Nous marchons sur les dunes et au bord de la mer. C’est la première fois depuis le 12 avril, au sud du Lac Ontario, que les nuages annoncent autre chose que du beau temps. Nous aurons eu un mois sans pluie!!!
Les Elks sont au rendez-vous au Elk Campground du Redwood NP. Il pleut, la forêt est humide, il y a de la mousse partout. C’est bien ça la forêt du Pacifique!
13 mai
Le temps pluvieux semble bien installé. Nous sommes fatigués des routes tortueuses du bord de la mer. Nous décidons d’emprunter l’autoroute et de rouler vers le nord. Qu’il a plu sur ce trajet!
14 mai
Le beau temps est revenu. Nous parcourons l’intéressante Willamette Valley, évitons Portland puis arrivons au Columbia. Le panorama est grandiose! Les chûtes sont gorgées. En fin d’après-midi, nous prenons un sentier qui nous mène à une chûtes puis à une gorge.
14 mai
Nous prenons le temps de faire une petite promenade aux très hautes et impressionnantes Multnomah Falls avant de prendre la route, franc est, le long du Columbia, le paysage devient rapidement de plus en plus aride.
Puis franc nord, nous grimpons sur le plateau et avons quelques images saisissantes des Grandes montagnes. Nous sommes dans l’état de Washington et le pays devient de moins en moins habité.
Au camping, une voisine vient spontanément nous voir. Elle habite la région. En moins de deux minutes, elle aborde le sujet « Trump » et s’excuse de sa présence à la présidence. Quel sujet d’actualité depuis des mois! On en parle des deux côtés de la frontière. Si je me fie aux observations que j’ai faites depuis le début de notre périple aux États Unis, je crois que son élection n’est pas un hasard. Il convient à une proportion importante des américains, soit par ses idées, ses opinions et ses projets. En plus, il a su plaire à d’autres en canalisant le narcissisme si présent chez nos voisins du sud. Mais aussi, il satisfait un autre groupe d’Américains, les opportunistes qui suivraient n’importe qui pourvu que l’argent soit au rendez-vous. Tous réunis, ils permettent d’atteindre la majorité nécessaire pour élire Trump et, si la prospérité est encore au rendez-vous dans quelques années, pour le réélire.
Nous avons hâte de revoir le Canada.
16 et 17 mai
Nous franchissons la frontière en faisant visiter notre Sprinter au douanier. Il veut aménager un véhicule de cette manière lui aussi. Il est fasciné! Quand je lui demande, puisque que d’autres véhicules attendent derrière nous, s’il a assez de temps pour voir les aménagements techniques, il nous dit: « If they ask questions, I will simply tell them that you were trying smuggling drugs ».
Nous campons à Haynes Point, une avancée spectaculaire dans l’Osoyoos Lake. Demain il fera beau!
Oui, il a fait beau. Nous avons suivi la rivière Okanagan en vélo, le long d’une tranquille piste cyclable. Elle est gorgée. Ils ont eu des pluies exceptionnelles eux aussi.
18 mai
Au bout de plusieurs kilomètres sur un mauvais chemin de terre, nous arrivons à ce camping public. À notre grande surprise, à peu près tous les emplacements sont occupés. C’est rustique et quelque peu folklorique mais bien correct.
Quelqu’un doit venir nous collecter mais ce n’est pas le cas.
Nous faisons une autre randonnée mémorable: la Myra Canyon, ancien tracé ferroviaire avec 16 « trestles ». La piste pour s’y rendre est bouetteuse; il y a encore de la neige!
19 mai
Une toute petite place, sur le bord de la route, à l’extrême sud de la Colombie Britannique. La qualité des installations est semblable à ce que nous avons vu dans l’Okanagan. Bravo British Columbia!
20 mai
C’est une longue journée de route dans les belles montagnes et les petites villes pittoresques du sud de la Colombie Britannique. Notre petit campement très apprécié… Avec douche! Vive la BC!
21 et 22 mai
Eh bien là la surprise est totale!!! Les montagnes enneigées semblent sortir de la plaine et plus nous avançons, elles nous ferment le chemin jusqu’au lac Waterton sur le bord duquel nous campons. C’est déjà un régal, rien que de s’assoir à côté du VR et il fait un temps splendide. Nous partons en randonnée aux chutes et plus haut, jusqu’à la neige. Impossible de continuer. Le lendemain, nous empruntons un sentier à l’entrée du parc, dans la plaine. Juste s’éloigner ainsi des montagnes nous révèle leur grandeur. Elles sont omniprésentes.
23 mai
Nous faisons une autre belle randonnée et, là aussi, aux environs de 1600 m, la neige nous arrête.
Décision de dernière minute: camper sur le bord de la rivière au lieu de revenir au lac Waterton. Calme… Nous sommes à peu près seuls, presque seuls… Les chevreuils envahissent notre site!
Durant la nuit le vent se lève…
24 mai
Nous avons quitté Waterton au petit matin. Derrière nous, une nuée noire, apocalyptique, enveloppait déjà les montagnes. Sur la route menant à Pincher Creek (qui, dit-on, est la ville où il vente le plus au Canada), nous avions peine à maintenir le cap du VR...
Buffalo Jump est une étape inoubliable. On nous dit que le vent est exceptionnel pour la saison.
De là, nous continuons notre route. Le vent est vicieux, une chance qu’il souffle de l’ouest, il nous pousse. Il lève la poussière des champs et obscurcit le ciel. Puis la pluie. Puis une chambre d’hôtel et un bon resto!
Un vrai temps de merde!
25 mai
Avez-vous déjà visité la Qu’Appelle Valley (Saskatchewan)?
Non?
Pas grave!
26 et 27 mai
Avez-vous déjà visité le Riding Mountain NP (Manitoba)?
Non?
Pas grave!
Après avoir emprunté sur une vingtaine de kilomètres un chemin dégradé, boueux, nous faisons une quelconque randonnée sous la pluie sur un chemin de quad, dans une forêt de peupliers…
Aucune photo en souvenir!
28 mai
La longue et ennuyeuse route du Manitoba nous mène au bouclier canadien. Le paysage change soudainement: l’apparition des arbres et des lacs!
Encore une fois nous sommes à peu près seuls dans ce camping, au bord d’un grand lac. C’est vraiment beau mais il pleut. Le moral est « so, so ».
29 et 30 mai
La route est interminable, quelconque, en réparation à certains endroits. Il y a beaucoup de camions.
Le Sleeping Giant PP est magnifique. Nous renouons avec le parcours que nous avons choisi de suivre; nous commencions à le regretter! Encore une fois le parc est pour nous seuls. Notre emplacement est directement sur le bord du lac Marie-Louise. Nous montons sur le géant sans le réveiller. Nous avons vu le Lac Supérieur!
31 mai
Onze heure et quelques minutes. Nous évitons de justesse la collision avec un orignal. C’est plutôt lui qui nous a évité en faisant une vrille en une fraction de seconde et en tombant assis au centre de la route. Oui, cette route est quelconque. Heureusement, le Neys PP nous permet encore une fois de profiter du Lac Supérieur.
1ier juin
Nous décidons de rouler le plus possible. Nous faisons seulement un arrêt à Pancake PP. Nous campons à Chutes PP, un bel arrêt, une suggestion de Diane!
2 juin
Le temps est radieux. Nous en profitons pour faire une belle randonnées près des chûtes et nous repartons. Nous ne croyons pas regretter un jour de ne pas avoir vu North Bay et Petawawa. Nous commençons à en avoir assez de cette « trail » à orignal. Nous choisissons de rejoindre la 401 par le lac Simcoe et, pourquoi pas, de camper au parc d’Agenda! Dernier « adieu » aux Grands Lacs: un pique-nique sur la plage… En revenant au campement, les chouettes rayées nous saluent.
3 juin
Arrêt au 1000 Islands Camping Resort. Camping de marde! On se fait rembourser, on décampe et on s’installe au KOA à quelques kms. Ouf! parfait pour une dernière nuit!
Épilogue
Nous fermons la boucle après avoir roulé 15253 kms!
55 jours de voyage.
6 nuitées en hôtel (3 établissements) et 48 nuitées de camping (39 établissements). À part les 4 nuits à San Francisco, nous avons séjourné deux jours au même endroit à seulement 9 reprises.
Que c’est grand l’Amérique!