Terre-Neuve, les origines

La ligne du temps est infinie. Sa mémoire se perd.

Nous sommes tellement éphémères, comme individus, civilisations et espèce vivantes, que les nombres qui servent à dater les événements de notre planète nous dépassent.

Ils intéressent les spécialistes.

Alors que ce qu’on appelle «  vie » était encore à sa plus simple expression, il n’y avait qu'un seul supercontinent: la Rodinia. Il se rompit pour donner naissance à l’océan Iapetus et à la formation de paléocontinents. Cet océan se referma. Les fonds océaniques entrèrent en collision avec l’ancien continent (à l’ouest de l’Île de Terre-Neuve actuelle). Cette puissante rencontre de deux plaques entraîna des bouleversements qui laissèrent des formations, des traces et des indices uniques au monde. Le parc du Gros Morne en est un témoin exceptionnel.

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Les anciens fonds marins ne s’enfoncèrent pas sous la plaque,  poussés vers les profondeurs pour être fusionnés  aux couches sous-jacentes. Ils furent plutôt soulevés et exposés. Ceux-ci contiennent des indices uniques sur l’histoire de la géologie et de la vie marine de cette époque. On dit que les découvertes faites à partir de cet événement sont aussi importantes pour la géologie que la théorie de la relativité d’Einstein le fut pour la physique. Voici un de ces précieux sites:



À certains endroits, la rencontre des plaques bascula les fonds marins jusqu’à la renverse.




Sur la prochaine image, les strates de sédiments qui se sont déposées au fond de l’océan ont été remises à l’horizontale, à l’angle où elles ont été formées. Les strates du haut sont les plus récentes. Toutes les pages du livre sont présentes. À un endroit précis il y a un « signet » unique au monde*.

*Un point stratotypique mondial (PSM) — en anglais : Global Boundary Stratotype Section and Point (GSSP), aussi appelé clou d'or — en anglais : golden spike, est un repère posé sur la limite entre deux étages géologiques, ne laissant pas la possibilité de vide ou de chevauchement entre eux.



À d’autres endroits, ces dépôts se sont fracturés, laissant des interstices propices à la croissance des végétaux.

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Lorsque l’océan Iapetus s’est refermé, la collision a aussi soulevé et exposé une partie du manteau terrestre, qui se situe normalement sous la croûte. Marcher sur les Tablelands est une expérience unique qui nous permet d'explorer un endroit qui n’est normalement pas exposé à la surface.



La roche qui le compose, la péridotite, contient des minéraux qui ne sont pas favorables à la croissance des plantes. Des espèces comme la sarracénie ont pu profiter d’anfractuosités et compenser ces carences en capturant et digérant des insectes dans des cornets. 

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Les vents parfois violents et les rudes conditions hivernales contribuent également à ce paysage martien.

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… à part les nuages!


Peu à peu, sur d’autres sols, là où les conditions l'ont permis, la vie s’est installée, s’est développée et a évolué.

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Souvent près de la mer.

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Les changements climatiques, l’eau, le vent et les glaciers remodelèrent le continent et permit le développement d’écosystèmes complexes.

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Permettant à la vie de s’épanouir…

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Toujours en présence d’un océan qui n’est jamais très loin...

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par lequel l’homme arrivera.